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27 avr. 2023

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Karine Marcopoulos : Comportementaliste pour chiens et chats

bien-etre
Karine Marcopoulos, comportementaliste pour chiens et chats

Maxime : bonjour à tous ! Je suis Maxime Cadin, le fondateur d’Elmut, l’alimentation fraîche pour vos chiens et vos chats. Nous souhaitions nous intéresser au comportement de nos poilus et nous sommes accompagnés de Karine Marcopoulos, comportementaliste pour chiens et chats.  

Maxime : bonjour Karine 

Karine : bonjour Maxime

Maxime : Karine, tout d’abord, est-ce que vous pouvez vous présenter, nous en dire un peu plus sur votre parcours qui, je crois, ne vous prédestinait pas forcément à faire ce métier-là ?


Karine : j’ai toujours vécu avec des animaux et j’ai toujours aimé les chiens et les chats. J’ai découvert ce métier de comportementaliste, il y a seulement une dizaine d’années. Avant, mon parcours était plutôt commercial, j’ai également monté une entreprise auparavant. Puis, en découvrant ce métier, je me suis dit qu’il était fait pour moi. Il consiste à analyser et à observer la relation que le propriétaire a avec son animal, que ce soit avec un chien ou un chat.

Maxime : Comment êtes-vous devenue comportementaliste ? Racontez-nous la genèse de ce changement de carrière.  

Karine : Alors, en 2008, j’ai adopté mon premier chien qui était un Terre-neuve et j’allais au club nautique avec elle, parce que ce sont des chiens qui peuvent être entraînés pour sauver des gens de la noyade. J’ai fait des rencontres formidables, notamment une personne que j’aime beaucoup, Alain Voiturier, qui était comportementaliste. Il m’a parlé de ce métier, il avait suivi la formation au CEEPHAO. J’ai fait exactement la même formation qui dure 2 ans avec un travail à distance et des séminaires. C’est une formation qui joue beaucoup sur la psychologie humaine, sur l’éthologie et aussi comment articuler  un entretien pour faire parler les personnes, les mettre à l’aise, pour qu’elles prennent conscience que c’est elles qui peuvent avoir un impact psychologique sur leur animal. 

Maxime : vous avez donc fait cette formation, est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus sur les cours que vous avez pu faire ? J’ai compris qu’il y avait du virtuel et de la pratique sur place, c’est ça ? 

Karine : on a des cours qui nous sont envoyés à distance et nous avons un suivi avec des devoirs à faire et à rendre. Ensuite, on suit des séminaires qui sont ciblés sur l’éthologie, chien, chat, cheval, et la psychologie humaine qui est aussi très importante. Il y a aussi une partie PNL (programmation neuro-linguistique) puis du marketing pour savoir se lancer car c’est un métier où on est à son compte. C’est un grand pas même si j’avais déjà créé ma société, c’est un autre statut. À la fin, il faut aussi rendre un mémoire. Un comportementaliste sérieux, c’est donc quelqu’un qui a suivi une formation de 2 ans, et pas, si je peux me permettre, quelqu’un qui a suivi une formation sur internet pendant 3 mois. 

Maxime : effectivement, on voit de plus en plus, ces dernières années des acteurs dans l’éducation, le comportementaliste, pour les chiens en particulier et j’imagine aussi pour d’autres animaux domestiques à plus faible ampleur. On voit qu’il y a des personnes qui sont sensibilisées à ça et qui essayent de surmonter les difficultés et de les résoudre. Et effectivement, on constate qu’il y a beaucoup de personnes qui ont des formations assez diverses ou en tout cas différemment poussées. 

Vous avez donc suivi l’une des formations les plus complètes.


Karine : tout à fait 

Maxime : vous avez voulu vous lancer dans ce métier-là. Pourquoi comportementaliste en particulier ? Parce qu'il y a plusieurs aspects ? 

Karine : Parce qu’il intervient dans la relation du propriétaire à l’animal. Il y a aussi tout l’aspect humain que j’aime profondément. On est nous-même des animaux quelque part, et justement, comment concilier la relation humaine et la relation animale. Que ce soit un chien ou un chat. 

C’est vrai aussi que cette formation, au départ, m’a beaucoup interpellé et on n’est pas comportementaliste pour rien, c’est que nous-même, ça nous touche personnellement. 

Comment ça se fait que pour moi, par exemple, le décès de ma chienne a eu un impact aussi important ? Donc je me suis d’abord intéressée à mon sujet pour ensuite m’intéresser aux autres personnes. Ma formation m’a justement aidé à comprendre, par exemple, le deuil d’un animal, certaines épreuves, pourquoi on réagit comme ça, qu’est-ce qui fait que nous avons autant de chagrin au décès de notre animal. Ça m’a permis de comprendre beaucoup de choses. 

Maxime : Donc c’est vraiment comme, beaucoup de vocations, né d’un problème personnel que vous avez souhaité approfondir. 

Karine : Voilà, puis après nous dire que certaines personnes ont sûrement tel ou tel problème, pourquoi je ne viendrais pas les aider et les accompagner à les résoudre. 

Maxime : Effectivement, c’est assez intéressant et assez complexe… J’imagine que les relations peuvent être plus complexes que ce qu’elles en ont l’air. On a l’impression que c’est que de l’amour ou parfois de la jalousie, s'il y a un bébé ou bien quelqu’un d’autre qui prend le centre de l’attention, mais en fait, ça va souvent un peu plus loin dans les problèmes que vous rencontrez.


Karine : Tout à fait. Ce qui est génial, c’est qu’on ne sait jamais chez qui on va arriver. On peut rencontrer des personnes très très très riches comme des personnes moins riches. Elles ont toutes en commun un problème de comportement avec leur animal. Chaque histoire et relation sont spécifiques et justement, notre rôle en tant que comportementaliste est de ne pas avoir de préjugés, d’être dans la bienveillance, car bien souvent, quand il y a une souffrance animale, il y a une souffrance humaine derrière. Donc c’est à force de questionnement que nous allons comprendre quel est l’élément déclencheur. Qu’est-ce qui fait que cet animal à tel comportement. Parfois, ça met du temps à comprendre et il y a aussi quelques résistances.


Maxime : c’est souvent l’humain qui fait de la résistance et qui se voile la face, j’imagine ? 

Karine : qui fait de la résistance, car il est parfois lui-même dans le déni. C’est à force, justement, de ce questionnement que je vois une sorte d’étincelle dans les yeux de mes clients. Je me dis que c’est bon, j’ai trouvé.  C’est pour ça que j’adore ce genre de rendez-vous. 

Maxime : et à ce stade là, le problème est résolu ou après il faut passer à une phase de communication ? 

Karine : alors après, une fois qu’on a, entre guillemets, compris quel était le déclencheur, on va mettre en place des thérapies comportementalistes adaptées en fonction du problème. Par exemple, je sais qu’il y a beaucoup de personnes qui ne sont pas d’accord avec la hiérarchie, mais le chien dans la maison doit être à sa place, il ne doit pas être un substitut. Par exemple le substitut d’un bébé. Et à partir du moment où on regarde son chien comme un chien ou le chat comme un chat, déjà, il y a beaucoup de choses qui changent dans l’état d’esprit des personnes et bien souvent au début de l’entretien et à la fin de l’entretien le client n’est plus le même et ne regarde plus son animal de la même façon. Et là déjà, il y a beaucoup de choses qui ont changé. 

Maxime : et il y a des nouvelles habitudes et automatismes qui peuvent se mettre en place ?

Karine : tout à fait, parce que bien souvent, les personnes disent aimer leur animal et c’est vrai, mais aimer trop, parfois, c’est aimer mal. C’est juste cette prise de conscience qui fait que, comme ils aiment leurs animaux, ils ont envie que les choses avancent. D’ailleurs en général, s’ils contactent un comportementaliste, c‘est qu’ils ont envie que les choses avancent et ils ont envie d’avoir une nouvelle relation équilibrée avec leur animal. 

Maxime : alors justement, quand est-ce qu’on en vient à contacter un comportementaliste ? C’est un problème d’agressivité, de marquage de territoire abusif ? 

Karine : quand la vie devient infernale avec son chien ou avec son chat. En effet, c’est bien souvent pour de l’agressivité, des problèmes de propreté ou bien des problèmes liés à l’alimentation, des dépressions, l’arrivée d’un bébé pour qu’il soit accepté par le chien ou le chat. Ça peut être un chien qui tire en laisse parce que, encore une fois, s’il n’y a pas d’équilibre à la maison, on retrouvera le même problème à l’extérieur. L’anxiété de séparation qui revient très souvent. C’est un gros sujet qui est bien souvent une conséquence de l’hyper-attachement mais c’est pour ça qu’il faut aussi questionner pour comprendre pourquoi l’anxiété de séparation s’est déclenchée chez tel chien ou tel chat. La relation entre les congénères, la relation entre les chiens et les chats, et puis aussi quand on vient de prendre un chiot, d’être sûr de bien commencer avec lui. C’est aussi un sujet sur lequel le comportementaliste intervient ou même dans le choix de la race.


Maxime : c’est-à-dire que vous avez par exemple un jeune couple qui vient vous voir et qui souhaite adopter un chien. Ils vont d’abord vous donner leur cadre de vie et leurs habitudes. Et parce que vous allez faire ce questionnaire ensemble, vous allez pouvoir dire, à la fin, la race qui est préconisée pour ce couple? 

Karine : tout à fait, je vais leur poser des questions sur quelles races ils aiment plutôt que d’autres, mais par exemple une personne qui va me dire qu’elle ne peut pas marcher plus d’une demi-heure, trois quarts d’heure par jour, je vais plus l’orienter sur un chien qui a besoin d’une faible activité sportive, que sur un chien comme un Husky qui a besoin de faire 10 kilomètres par jour. C’est aussi en fonction de l’adaptation. Il y a aussi des chiens qui supportent moins la solitude que d’autres. C’est grâce à tout ce questionnement que je conseille telle ou telle race par la suite.  

Maxime : j’imagine que depuis le changement de certains mode de vie suite à la pandémie, notamment aux adoptions importantes de chiens et de chats dans les milieux urbains et beaucoup chez les personnes relativement jeunes, et au fait que le télétravail a été systématique pendant 1 an / 1 an et demi et que maintenant le retour au bureau s’est démocratisé, est-ce que vous avez eu un pic de demandes lié aux problématiques d’anxiété, d’abandon et d’hyper attachement ? 

Karine : oui bien sûr, on a eu beaucoup plus de rendez-vous de comportementaliste à la suite de cette pandémie parce que c’est surtout l’humain qui a souffert pendant celle-ci. En effet, son comportement a changé donc le comportement de son chien aussi. Pour certain ça a été révélateur et ils se sont posés pleins de questions et ont changé de vie complètement. Pour d'autres, ça a été plus compliqué avec beaucoup de dégâts et ça se répercute sur les animaux. L’anxiété de séparation, c’est en effet beaucoup de cas qui peuvent devenir très gênants comme des comportements destructeurs  la journée, le chien qui va faire ses besoins un peu partout… C’est une conséquence de cette pandémie où les gens étaient sans arrêt avec eux et ont développé un hyper attachement parce qu’on ne pouvait plus voir d’humain donc on se reposait sur les animaux. Cet hyper attachement a développé le fait que le chien ne sait plus vivre sans son maître ou sa maîtresse. C’est donc le stress absolu dès que le maître ou la maîtresse repart de la maison. Cela dit, c’est quelque chose qui peut se régler. On peut réapprendre et ce quel que soit l’âge, à vivre seul.

Maxime : c’est peut-être un petit peu plus long j’imagine 

Karine : exactement, c’est aussi le problème que je rencontre en tant que comportementaliste. Les personnes veulent régler le problème tout de suite maintenant. C’est beaucoup de patience, c’est être régulier aussi, il y a des hauts et des bas. Malheureusement, on n’a pas toutes les solutions, il y a des animaux qui s’adaptent très bien et d’autres où c’est plus compliqué, mais en général, on y arrive. 

Maxime : d’accord. Imaginons que quelqu’un vienne vous contacter en vous disant «  j’ai un chien que j’ai eu pendant la pandémie, dès que je pars c’est très compliqué, il aboie, les voisins se plaignent » Dans ces cas-là, qu’est-ce qui attend cette personne-là ? Et en combien de temps peut-on espérer améliorer ce problème ? 

Karine : alors ça dépend vraiment de l’animal, mais ça dépend aussi du maître et de la maîtresse. À partir du moment où les personnes prennent conscience et se rendent compte que c’est leur comportement qui va déclencher cette anxiété de séparation et qu’ils mettent en place un certain nombre de choses notamment le détachement, et ça ne veut pas dire ne pas aimer son animal et ne pas lui faire de gros câlins. Ils vont apprendre petit à petit, 5 minutes par jour, 10 minutes le lendemain à lui apprendre à être seul. Si à partir du moment où l’on s'investit et on arrive à avoir cette régularité, le problème se règle. Parfois il y a des chiens ou des chats qui ont été traumatisés et dont on ne connaît pas leur histoire. Alors là c’est plus compliqué parce qu’on ne sait pas ce qui a donné ce traumatisme et pourquoi il a du mal à se réadapter à certaines choses. 

Maxime : on parlait de l’anxiété de séparation un peu plus haut, les éducateurs conseillent de ne pas faire du départ ou de l’arrivée un événement majeur et de se détourner de son animal 5-10 minutes et de ne pas le prendre dans les bras s’il nous saute dessus sinon ça sacralise ce moment. C’est aussi quelque chose que vous conseillez à vos clients ? 

Karine : oui, il ne faut surtout pas de rituel, on part de la maison comme si on allait chercher le courrier dans la boîte aux lettres et on ne dit pas bonjour et on ne fait pas de gros câlins à son chien quand on rentre. Dans la nature, les animaux vivent en meute. Quand il y en a un qui part, les autres ne lui disent pas « salut » et quand il revient, ils le reniflent un peu pour sentir les odeurs et voir si en effet, il fait partie de la tribu, mais ça s’arrête là. Il n’y a pas de grande démonstration affective. Dire au revoir à son chien ou bien bonjour et lui faire de grandes démonstrations en revenant c’est lui donner raison d’avoir peur. Mais attention, ça ne se résume pas qu'à ça. Parfois, j’ai vu de l’anxiété de séparation parce que la personne était très malheureuse à son travail et stressait d’aller travailler et elle communiquait toute cette anxiété à son propre chien. Donc il y a plein de déclencheurs et c’est pour ça qu’il est important de bien mener son questionnaire et de ne pas faire de supposition hâtive. 

Maxime : donc le déclencheur est parfois de trop aimer son animal ? 

Karine : c’est ça.


Maxime : parfois vous arrivez pour résoudre les problèmes liés à un animal mais vous résolvez aussi des problèmes liés à l’humain. 

Karine : en-tout-cas je mets sur les pistes (rires), je ne suis pas psychologue attention, ni thérapeute familiale. C’est ce que je dis souvent, vous pouvez dire merci à votre chien ou chat parce que c’est lui le révélateur, il va dire qu’il y a un problème par son comportement et en cherchant derrière ce problème, on comprend qu’il y en a d’autres…

Maxime : est-ce que vous avez des anecdotes particulièrement marquantes que vous avez rencontré depuis que vous faites ce métier et que vous souhaitez partager ?

Karine : alors j’en ai beaucoup de touchantes, mais en tant que comportementaliste on doit être sur le détachement, mais parfois il y a des histoires qui nous rappellent aussi les nôtres. L’un des premiers rendez-vous que j’ai fait, c’était pour une dame qui avait eu en cadeau un chien qui a été offert par son fils, mais ce chien était très agressif. En écoutant et en questionnant son histoire et celle de son chien, j’ai pu apprendre que ce cadeau lui a été offert  pour son anniversaire. Malheureusement, c’était la dernière fois qu’elle voyait son fils car il s’est suicidé 3 mois après. Ce chien représentait donc le dernier lien vivant qu’elle avait avec son enfant. Elle avait tellement peur de le perdre qu’elle le sur-couvrait.  Donc à partir du moment où elle en a pris conscience,  le chien est devenu beaucoup moins agressif et 3 semaines après, il était métamorphosé. 

Maxime : c’est effectivement assez édifiant.

Karine : tout à fait, c’est grâce à la prise de conscience. J'ai aussi rencontré un monsieur qui venait d’adopter son 5ème chat, il était même question qu’il en prenne un 6ème, mais en le questionnant, je me suis rendu compte qu’il n’avait pas fait le deuil d’un de ses chat décédé et comme ses autres chats n’avaient pas le même comportement que lui, il en reprenait un jusqu’à retrouver son chat décédé. 

Cette prise de conscience, mais également l’accompagnement du deuil, c'est déjà une grande aide.

Maxime : Est-ce qu’il a manifesté un désintérêt pour les autres chats ? 

Karine : Les autres chats n’avaient pas le même comportement que son chat décédé. Il adorait le prendre dans ses bras et l’avoir contre lui, mais malheureusement, ses nouveaux chats n'aimaient pas être pris dans les bras. A partir du moment où il a pris conscience et qu’il a fait le deuil de son animal, il ne l’a plus recherché. Faire le deuil d’un animal ce n’est pas l’oublier, c’est accepter ce départ. 

Maxime : Les autres chats se sentent comment après ?

Karine : Les autres chats ont leur place de chat et pas de remplaçants.

Maxime : Voilà, ce n’est pas des substituts, ce qui est souvent fait et notamment par les plus jeunes qui n’ont pas encore d’enfant et qui se disent que c’est l’enfant avant l’heure. À vous entendre, on risque de développer certains comportements qui ne sont pas terribles. Puis parfois, on a aussi des personnes plus âgées, leur dernier enfant part de la maison familiale pour voler de ses propres ailes qui prennent un chien ou un chat pour avoir à nouveau une présence surtout si on est divorcé… J'ai l'impression que c’est des terreaux fertiles pour adopter un animal.

Karine : Tout à fait. Tout ce dont vous me parlez, ce sont des deuils : le divorce, le fait que les enfants partent de la maison. Il ne faut pas oublier que nos chiens et nos chats sont des présences très affectives qu’on aime et qui nous font énormément de bien. C’est pour ça qu’on les aime, ce sont des buvards émotionnels qui ont des effets thérapeutiques sur nous. Mais à partir du moment où on a pris conscience qu’on ne les prend pas pour remplacer quelque chose, déjà, tout va bien. 

Maxime : Effectivement, peut-être que ça va parler à certaines personnes qui ont ou qui envisagent d’adopter un animal et qui ont peut-être ce schémas-là. 

Karine : Je voudrais aussi préciser quelque chose de très important : un animal c’est un être vivant et qui va vivre au moins dix - quinze ans, c’est un engagement, alors parfois, on a des accidents de la vie qu’on ne maîtrise pas, mais il faut vraiment prendre conscience que lorsqu’on prend un animal c’est pour une longue durée. La santé d’un animal coûte cher, il ne faut pas l’oublier. Il y a tellement de chiens abandonnés à quatorze ans parce qu' on ne veut pas payer les frais vétérinaire… C’est un engagement et une responsabilité, d’ailleurs c’est pour ça qu’on dit propriétaire d’un animal. Aussi, plus on commence bien dans la vie d’un animal, plus on sélectionne des bons élevages, plus on a de chance d’avoir un animal équilibré et vivre de très belles années avec lui.

Maxime : c’est intéressant, c’est une question un petit peu sémantique mais vous avez dit « propriétaire » plusieurs fois mais on dit de plus en plus parents maintenant. C’est quelque chose qui ne vous plaît pas trop c’est ça ? 

Karine : Non ça ne me plaît pas du tout même car justement, là, on rentre dans l’anthropomorphisme : c’est donner des émotions humaines à nos animaux. Par exemple, nos animaux ne connaissent pas la jalousie. Donc c’est des choses que l’on projette sur eux. C’est là que tout commence et que tout va mal. C’est à partir du moment ou l’on projette son mal-être ou bien-être et qu’on dit « il est jaloux » « il est malheureux » etc.. Nos animaux ne fonctionnent pas comme nous, ils ont juste besoins qu’on les traite comme un chien ou un chat.

 

Maxime : Ce qui ne veut pas dire les maltraiter.


Karine : Au contraire, c’est pour ça que j’aime bien le mot « propriétaire » parce que on est responsable, c’est un engagement. On ne jette pas un animal comme un Kleenex par exemple. 

Maxime : Absolument, on ne le répètera jamais assez. 

Karine : Et justement c’est aussi notre devoir d’accompagner notre animal jusqu’au bout, ils nous ont tellement donné pendant toutes ces années, c’est maintenant à nous de l’accompagner. 

Maxime : C’est très vrai ce que vous dites. Pour clore sur une note plus gaie, est-ce que vous avez un mot de la fin ? 

Karine : mon mot de la fin, c’est que je vois des familles que j’ai rencontré une à deux fois, qui vivent maintenant des relations équilibrées avec leur animal et qui sont heureux, et ça c’est c’est génial, j’ai l’impression d’avoir donné quelque chose, d’avoir aidé. Quand ils me disent merci, je leur dis « non c’est à votre chien ou votre chat qu’il faut dire merci » parce que si on en est arrivé là, c’est parce que c’est eux-même qui ont bien voulu se remettre en cause et adapter leur comportement. 

Maxime : C’est sur ces belles paroles que nous allons nous quitter. Merci beaucoup Karine Marcopoulos d’être venue aujourd’hui partager votre expérience. 

Si des lecteurs souhaitent entrer en contact avec vous, vous avez une page Instagram, un site internet ? 

Karine : Oui,  comportementalise92.com.

Maxime : Vous êtes des Hauts-de-Seine mais vous vous déplacez dans tout le département ? 

Karine : Oui je me déplace à domicile sur l’île de France. 


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